Pironi et al. ont étudié la prévalence de la dénutrition et la thérapie nutritionnelle mise en place chez tous les patients Covid-19 hospitalisés dans les hôpitaux de niveau 3 en Italie. Une journée d’audition a été organisée et a enregistré : l’âge, le poids estimé ou relevé et la taille, l’IMC (kg/m2), la perte de poids sur 30 jours, les comorbidités, la CRP sérique et l’albumine sérique, la prise alimentaire à l’hôpital, la prise de CNO, la nutrition parentérale et entérale. L’outil NRS-2002 modifié a été utilisé pour évaluer le risque nutritionnel et les critères GLIM pour le diagnostic de dénutrition.
Rationnel
La prévalence de la dénutrition et la thérapie nutritionnelle mise en place ont été évaluées chez tous les patients Covid-19 hospitalisés dans les hôpitaux de niveau 3 en Italie.
Méthode
Une journée d’audition a été organisée et a enregistré : l’âge, le poids estimé ou relevé et la taille, l’IMC (kg/m2), la perte de poids sur 30 jours, les comorbidités, la CRP sérique et l’albumine sérique, la prise alimentaire à l’hôpital, la prise de CNO, la nutrition parentérale et entérale. L’outil NRS-2002 modifié a été utilisé pour évaluer le risque nutritionnel et les critères GLIM pour le diagnostic de dénutrition.
Résultats
Au total, 268 patients ont été évalués, venant de différentes unités :
unités de soins intermédiaires (U-IMC, 61 %),
unités de soins sous-intensifs (type USC, 8 %),
unités de soins intensifs (USI, 17 %)
et unités de soins de suite et réadaptation (SSR, 14 %) :
IMC < 18,5, 9 % (plus élevé en SSR, p = 0,008) et ≥ 30, 13 % (plus élevé en USI, p = 0,012) ; Perte de poids ≥ 5 %, 52 % (plus élevé en USI et SSR, p = 0,001) ; CRP > 0,5 : 78 % (plus élevé en USI et plus bas en SSR, p < 0,001) ;
Risque nutritionnel et dénutrition étaient présents chez 77 % (plus élevé en USI et SSR, p < 0,001) et 50 % (plus élevé en USI, p = 0,0792) des patients, respectivement.
Prise alimentaire ≤ 50 %, 39 % (plus élevé en U-IMC et USI, p < 0,001) ;
CNO, nutritions entérale et parentérale ont été prescrits à 6 %, 13 % et 5 %, respectivement.
L’apport médian d’énergie et de protéines/kg était de 25 kcal et de 1,1 g (plus bas en USI, p < 0,05).
Conclusion
La plupart des patients encourraient un risque nutritionnel, et la moitié d’entre eux était dénutrie. La fréquence du risque nutritionnel, de la dénutrition, de la charge de la maladie/de l’inflammation et la diminution de la prise alimentaire en hôpital différaient selon l’intensité des unités de soins, où les patients étaient traités en fonction de la sévérité de la maladie. Les apports énergétique et protéique étaient à la limite basse, ou plus basse, que les seuils recommandés, indiquant le besoin d’actions pour améliorer la prise en charge nutritionnelle.
Pironi et al. Malnutrition and nutritional therapy in patients with SARS-CoV-2 disease. DOI: 10.1016/j.clnu.2020.08.021
Covid-10, GLIM, Dénutrition, NRS-2002, Thérapie nutritionnelle, SARS-CoV-2
- Retrouvez également l’infographie du MNII sur le suivi nutritionnel des patients Covid : https://medicalnutritionindustry.com/files/user_upload/documents/COVID-19/MNI_COVID-19_Infographic.pdf